Repos, douceur, lumière… Et forme!


C’est un mot calme et nourrissant, profond comme une source en montagne ou léger comme l’air. Un mot qui fait du bien, qu’on le prononce ou qu’on l’entende. Un mot-promesse. Un désir. Un espoir. Une attente contenue dans ces deux syllabes : repos. A l’armée, c’est l’injonction contraire au « garde à vous » qui fige le corps et les muscles dans une posture d’attention crispée. Le repos résonne au contraire comme l’autorisation de lâcher prise, enfin. On dit les français fatigués, essorés, moulus. Ils ont surtout besoin de relâcher leur attention trop sollicitée, à longueur d’année. Or, pendant les vacances, les priorités changent. La famille, les relations reviennent au premier plan. On défronce les sourcils. Le rire même se fait plus léger, complice plus que moqueur. On se promet de s’occuper enfin de soi et de son corps. Car le repos le plus épanouissant consiste rarement à « ne rien faire du tout ». Déjà revient l’envie de bouger, de respirer avec plus de naturel, de sentir battre son cœur dans l’effort. Le corps si souvent douloureux l’hiver, redevient notre ami. Le voici source de sensations riches, que nous prenons enfin le temps de percevoir. On écoute des musiques apaisantes ou toniques, avec, peut-être, un sentiment de plénitude. C’est un trésor dans lequel on pourra puiser, plus tard. Si nous devons évoluer vers une civilisation plus sobre, alors prenons le temps de savourer, d’expérimenter pendant les vacances. Le repos créatif pourrait détenir la clé de nouveaux comportements. Pour garder la forme, sans les addictions. A toutes et tous, bonne vacances. BuencaRmino sera là pour un voyage estival et, comme toujours, sensoriel.

Une réponse à “Repos, douceur, lumière… Et forme!

  1. Le repos en tension

    S’effondrer telles sont les premières sensations que l’on éprouve lors des premiers jours de repos. S’effondrer jusqu’à toucher le fond, l’abîme du corps, vers une mort improbable néanmoins ressentie.

    Toucher le fond, attraper la corde, fil de vie, élément de tension, rendu enfin visible dans le vide obtenu par ce relâchement.

    Corde de vie, pulsion créative, survie intensive.

    Oui, j’aime cette tension forte, qui en apparence semble labeur, en réalité adrénaline pure, tournée vers une lutte quotidienne, impitoyable, pour que chaque jour qui passe ne soit qu’une étape vers le suivant.

    Repos ou travail, inspiration pour un oxymore, qui pourrait être un hymne à la vie.

    Matthieu Jacquillat

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