Mayonnaise bleue


1. La rentrée littéraire c’est toujours l’occasion d’écrire des bêtises qu’on regrettera par la suite. Allons-y gaiement!

3. J’aime beaucoup le siècle des nuages de Philippe Forest. Au moins lui s’intéresse à ses personnages et son style n’est pas truffé de banalités comme celui de Houellebecq (les femmes aux jambes invariablement longues et fines, les journées belles et chaudes), voire le pâté de citations mises bout à bout sur le blog de Claro, mortel pour sa réputation!

4. A propos de Houellebecq, ma coach en écriture, conteuse, blogueuse, actrice et reine occasionnelle, veut lui intenter un procès. Folle de rage, elle roule de la voix, des yeux, des seins,  affirme haut et fort qu’elle avait eu l’idée de faire une installation et de réciter des contes régionaux sur le thème des cartes Michelin bien avant la parution du livre, preuves à l’appui.  A ce compte-là moi aussi je pourrais m’exclamer que je travaille sur le thème de la carte et du territoire depuis plus de vingt ans mais il y a bien plus sournois à faire, par exemple parler de CosmOZ, de Claro.  La Carte et le territoire à côté, c’est plat comme la Beauce. Le dernier chapitre est tout à fait dans son rôle d’anesthésiant pour nous amollir face au monstre doux. Mou. Fou. Ou bien poster un paragraphe de The Song of Solomon. Non ça ce serait vraiment trop méchant pour notre grand écrivain national.

5. Pas de liens aujourd’hui, de toute manière vous ne vous donnez pas la peine de cliquer dessus, bande de feignasses.  Bon allez si, j’en mets quelques uns, par pure bonté d’âne comme on dit dans le Poitou. Par exemple la vidéo de la mouette et du chat repu.

6. Comment ça, relâché, mon style? Je suis les conseils de mon futur éditeur. Si vous ne kiffez pas grave, je reviens à l’imparfait du subjonctif, comme Houellebecq avec son « bien que les jours ‘écoulassent ». C’est pas grand, « s’écoulassent »?

7.  Un grand merci à Thibaud pour m’avoir indûment mais fort gracieusement procuré un abonnement au Matricule des anges, une revue littéraire dans laquelle on apprend des choses qu’on ne savait pas déjà.

8. Les chambres où ne résonnent plus les cris d’enfants baillent. Pour qu’elles s’endorment, il faudrait leur conter des histoires.

2 réponses à “Mayonnaise bleue

  1. Pour paraphraser la célèbre réplique de Marilyn Monroe dans Certains l’aiment chaud, nul n’est parfait -pas même le subjonctif. On pourrait également citer le « faut-il que j’éteinde » de Françoise surprenant le narrateur de la Recherche du temps perdu au lit avec Albertine, à quoi celle-ci répondit à l’oreille de Marcel : » teigne »? Ajoutant, selon l’auteur, une appréciation psychologique à des considérations grammaticales. C’est fou tout ce qu’on peut faire avec l’imparfait du subjonctif. Mais puisque vous feignez de vous émouvoir de « feignasse », faudra t-il que je feignisse (goûter la rime avec « hennisse », « barrisse » et autres délicieux cris d’animaux) la contrition, ou que j’éteigne ici la querelle? Quand à Amy Winehouse, pour chercher cette fois nos références du côté de Fernand Raynaud, je l’eûsse kiffé.

  2. Cher BuenCarmino,

    Je m’interroge.
    Votre expression de « feignasses » a-t-il un quelconque rapport avec l’imparfait du subjonctif du verbe feindre? Ou pire? Que je n’ose même pas envisager d’envisager? S’agit-il d’une remarque fort peu flatteuse à l’endroit de votre fidèle lectorat? Je m’insurge.

    Mais jouons-la grande princesse, lien ou pas lien , le lien est là.

    PS : moi aussi je le kiffe et même « j’adôôôre » P. Catherine. Et j’aggrave mon cas . J’adore aussi couper et remettre le son de Amy Winehouse.
    En revanche Houellebecq j’le kiffe trop pas.

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