Voilà l’été chantent (ou plutôt braillent) les Négresses vertes, à pleins poumons. Ce sera bientôt le moment de retrouver les petites routes de la Sarthe et les marais de l’île de Ré, avant d’aller respirer la poussière des Philippines entre deux cyclones, ou l’odeur de la pluie sur le mont Banahaw.
L’été, c’est un désir de liberté qui monte, une envie de poser le nez dans l’herbe et d’écouter coasser les grenouilles au bord des mares. Le monde ne cesse pas de tourner, mais d’autres voix se font entendre. A travers les personnages rencontrés au fil des ballades, et qui font de trop brèves apparitions dans ce blog, une autre sagesse pointe. Bonjour à vous, l’âne du Poitou, inventeur du slow fun gentiment moqueur et sage comme une tranche de vieux bouddha (l’âne et la mouette), lointain cousin de l’âne du mullah Nasruddin; la mouette voyageuse qui n’aime rien tant que les cantates de Bach remixées (Lady Goldberg et les variations Gaga), les renards et les hérons sarthois, grands mangeurs de grenouilles des douves, les canards de Séville et les araignées de Louise Bourgeois, les bigorneaux rétais, les tigres du Bengale et autres baleines à dormir debout. Tout un bestiaire, et j’en oublie. le colibri, qui fait sa part! Et le chat du rabbin! Comment, vous n’avez pas encore vu le chat du rabbin? Se priver ainsi de 80 minutes de pur bonheur, il n’y a que des humains pour être capables d’une telle cruauté!