Une question de perspective


« Nous me méditons pas pour résoudre nos problèmes, mais pour qu’ils ne prennent pas toute la place », énonce Christophe André (encore lui) dans « Méditer jour après jour ». Question de perspective, en somme. Or, ce déplacement peut changer beaucoup de choses. Le simple fait de prendre de la distance envers ce qui nous étrangle ou nous obsède permet de regagner l’espace nécessaire à l’action. On pourrait écrire la même chose à propos des vacances. Une amie américaine s’interrogeait, il y a quelques semaines : «pourquoi nous autres américains prenons-nous si peu de vacances » ? Je lui avais proposé, au choix : l’amour du travail, ou la peur du vide ?
Pour nous, français, c’est un temps de repos, mais aussi un temps pour resserrer des liens avec nos proches. Une heure de bricolage ou de jardinage, une balade à vélo, un jeu rapprochent les générations même lorsque la parole est compliquée, les références diverses. De petits actes de solidarité s’improvisent. On veille sur les plus jeunes ou sur les anciens. Comme un photographe s’exerçant à ajuster sa profondeur de champ, les familles et les individus qui les composent trouvent de nouveaux réglages dans leurs relations. Les compromis, soudain, paraissent moins difficiles. Ce que l’on capture alors, il faudrait penser à le ressortir en hiver, car c’est à cette source que nous pouvons puiser, parfois, la force d’accomplir des choses extraordinaires.

2 réponses à “Une question de perspective

  1. La perspective étant une histoire de point de vue, une série de questions est à déterminer au préalable : où est mon œil, vers où je porte mon regard, quel est angle, quel axe et quel est le cadre (de vie).
    Science ou intuition, ces choix établis, on met en place la base de la construction, puis, vient la création à chaque rencontre de particularité(s).
    Oui, c’est une ouverture, une projection vers l’avenir, vers les autres.

  2. …et aussi retrouver le plaisir et le goût subtils et complexes de ses richesses intérieures, qui à force de fatigue, ont fini par devenir des traits grossiers de soi-même. Vive les vacances du cerveau ! A inscrire dans l’agenda de façon systématique de temps en temps.

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