Archives de Catégorie: Plaisir

Plaisir et discipline


Inspiré par le livre de Peter Bregman « 18 minutes »

« Qu’est-ce qui devient possible avec la discipline? »
Question magique : le fait de la formuler ainsi change toute la perspective et la dynamique. La corvée devient élan, la punition, récompense future.
Dans le train qui m’amène de Paris à la Ferté Bernard, le fait de répéter cette formule comme un mantra me rappelle toutes mes réussites passées : tout ce que j’ai su mettre en place et continuer grâce à la discipline.
Je sais que je sais faire.
J’ai créé ce blog et j’ai tenu mon pari d’ècrire, tout un été, puis de nouveau l’année suivante. Et presque tous les ans, depuis bientôt dix ans. Ce n’est pas rien. Cela crée de la profondeur. La parole et la pensée respirent, évoluent, s’imprègnent de toutes les couleurs et des textures de la vie.
J’ai transformé mon rapport au Temps, devenu un précieux allié, l’espace des réalisations. Je le savoure, et souvent je m’en libère aussi, je l’oublie. Je pousse en lui comme un arbre fruitier dans un jardin.

Qu’est-ce qui devient possible avec de la discipline?
Paradoxalement, le plaisir.
On le croit souvent ennemi de la discipline, alors qu’il peut en être aussi le résultat.
Plaisir de sentir son corps réagir, après quelques séances de sport.
Plaisir d’écrire avec facilité, de s’organiser sans effort, de recevoir des compliments sur ses résultats.
Plaisir de goûter la liberté gagnée, quand on sait qu’on sait faire. Autonomie.
Plaisir de jouir de ses vacances, en famille, avec des amis, de goûter un fruit, de ne rien faire d’utile et de pouvoir se le permettre.
Comme un ancien fumeur heureux de respirer, gagner en intensité de vie, repousser ses limites et voir s’ouvrir de nouveaux horizons : vue comme cela, qui ne désirerait avoir la discipline pour amie?

Post-scriptum : plaisir de passer une heure à retrouver vos noms, mettre en forme ma liste de diffusion, penser à chacune, chacun de vous … et me promettre d’écrire, de vous écrire, plus souvent.

 

Capitale de la douceur (suite)


Trois conseils poético-pratiques en ce lundi matin :

En septembre, élargissez la focale. Comme en photographie, le cadre élargi de l’image fait apparaître, au-delà des contrariétés, tout ce que l’on peut attendre de cette arrière-saison,et qui donne du plaisir : septembre est aussi la saison de la récolte. Raisin, poires, champignons : soyez gourmands. Ressortez vos recettes, invitez des amis, régalez vos familles et vos papilles.

Deuxième conseil : pratiquez le recadrage cognitif : pensez Reprise, plutôt que Rentrée : le mot évoque la puissance d’un véhicule, sa capacité à accélérer au moment critique. Ecoutez vos désirs, consultez vos envies, mettez-vous en mouvement. Si les enfants se réjouissent de rentrer, c’est qu’ils anticipent des expériences positives.

Troisième conseil : aimez, et faites-le savoir. « Parce que c’est lundi, parce que c’était moi »…

Pardonnez l’espiègle déformation de la citation bien connue de Montaigne sur l’amitié : « parce que c’était lui, parce que c’était moi »… C’est que nous nous sommes apprivoisés au fil des chroniques. Jouant tour à tour le rôle de l’aviateur en panne dans le désert, du renard et du Petit prince, nous avons créé des liens. Et dans ces liens, je crois qu’il y a de la douceur, de la bienveillance.

Pressé par le temps je souhaite vous inviter à chercher la lumière et les pépites de ce jour, (puisque vous avez très probablement passé l’âge de chercher des Pokémon).

Qui apprivoiserez-vous cette semaine ?

Epilogue : les cultivateurs de bonheur


Nous arrivons à la fin de l’été, et de cette série de chroniques. Libre à chacun de tourner la page, pour répondre aux injonctions de la rentrée. Mais si vous en avez la possibilité, j’aimerais vous inviter à prendre un instant pour méditer sur cette saison. Quelques minutes pour tenter d’en capturer la saveur particulière, ce que vous aimeriez retenir de ce temps suspendu, libéré des contraintes habituelles. C’est un moment où l’on accorde généralement plus d’attention à ses besoins, à son entourage, à ce qui nous relie.  Laisserez-vous se disperser à nouveau ces trésors, ou saurez-vous les protéger, non pas comme un souvenir, mais comme autant de « boutures de bonheur » que l’on replante dans une terre nouvelle, pour qu’elles y reprennent vie ?

Pour le dire autrement, comment transformer en principes actifs le meilleur de l’expérience vécue  ?

Vous avez sans doute vécu plus en harmonie avec vos valeurs, respecté votre corps, pris le temps d’écouter vos proches, d’apprécier un coucher de soleil, de cuisiner des produits frais et savoureux. Dans un cadre apaisé, vous avez su accueillir vos émotions comme des messages et non comme des envahisseurs. Vous vous êtes autorisés à ne rien faire ou, au contraire, vous vous êtes donné des défis que vous avez su relever.  Vous en êtes fiers, satisfaits, rassérénés. Vous vous êtes sentis à nouveau capables, entreprenants, sympathiques, drôles, malins, résistants, dignes d’être aimés.

Qu’est-ce qui vous empêche de continuer ? C’est une décision à prendre. Un choix délibéré d’accorder un peu plus d’attention à chacune de ces pépites, chaque fois qu’elle se présente, et de créer volontairement de tels moments privilégiés.

Comment ? Premier indice : pendant les vacances, nous avons cueilli le bonheur, la joie de vivre. Il est temps de passer en mode « cultivateur ».

Nous y reviendrons. Pour vous accompagner dans cette rentrée pas toujours facile, BuencaRmino va passer en mode « pratico-pratique ». Au fil des semaines qui viennent, nous aborderons des sujets plus terre à terre, sans perdre de vue la poésie, que nous plaçons toujours au cœur de l’existence. A bientôt ?

Puissance de la joie


La puissance de la joie, de Frédéric ‪‎Lenoir, est un beau cadeau de l’auteur à son public. Un présent qu’il faut offrir à tous ceux que vous aimez, et pourquoi pas même à des inconnus pour le simple plaisir de voir se répandre autour de soi cette émotion si simple et si forte, « plus profonde que le plaisir, plus concrète que le bonheur ».

On entend déjà les professionnels du doute siffler, de leur petite voix aigrie : n’est-il pas un peu futile d’écrire sur un tel sujet, en ces temps sombres où chacun s’inquiète pour son emploi, pour sa sécurité ou celle de ses proches ? N’est-ce pas une forme de distraction, voire de manipulation, de la poudre rose pour faire oublier les tensions du moment?

Eh bien non, tout au contraire.  Face à tous ceux qui ne cessent de répéter « on n’est pas au pays des bisounours » pour justifier leur cynisme et leur consentement à la résignation ambiante, ce livre apporte des réponses pratiques, accessibles à tous. Il donne envie d’y croire, avec  des arguments convaincants, et c’est l’un de ses plus grands bienfaits. De nombreuses études médicales l’ont démontré : la joie est bonne pour la santé. Mais ce n’est pas tout. Il y a quelque chose de profondément libérateur dans cette simple affirmation que la joie peut se cultiver, s’entretenir. En changeant notre regard sur la vie, sur nos comportements, nous pouvons préparer le terrain pour accueillir la joie et l’inviter à s’installer durablement. Lire la suite

Atterrir en douceur


Le bonheur est, avec l’amour, le seul territoire qui s’accroît quand on le partage. Plus on donne, plus on reçoit, plus on s’enrichit. Plutôt que de laisser l’appréhension du retour gâcher votre fin de vacances, (que vous soyez ou non partis, ou déjà revenus),  je vous propose aujourd’hui de pratiquer très concrètement la pensée positive, voire même de passer à l’action, inspirés par ces deux « coups de cœur ». Voici deux projets magnifiques, tournés vers le partage et la création. Le premier, ancré dans un quartier populaire de Clamart, est à la croisée de l’Economie Sociale et Solidaire et de la création. L e second est ancré dans le temps, et dans une communauté de créateurs, puisqu’il s’agit de célébrer les vingt ans d’Aracanthe. On reviendra bientôt sur le crowdfunding, qui permet de soutenir des projets en accord avec nos valeurs et nos envies, chacun selon ses moyens.

Premier coup de cœur : la maison de la Création : lien ici

http://www.bulbintown.com/projects/la-maison-de-la-creation/accueil

La Maison de la création, c’est le lieu convivial et ouvert à tous qui permettra à l’associationL’échelle de Soie d’accompagner encore mieux les familles du quartier et les créateurs locaux dans leurs projets artistiques à travers :
– une boutique de fournitures spécialisées, pour les artistes de tout poil en quête de pinceaux, toiles,etc…
– un espace d’exposition-vente dédié aux créateurs et artisans locaux,
– un atelier alternant cours, démonstrations, et créneaux en libre accès pour des rencontres et transmissions de savoir entre habitants
– et bien sûr un café poétique chaleureux pour se rencontrer et discuter autour d’une revue ou d’une de nos spécialités uniques au monde !  

 Deuxième coup de cœur : 

Le 4 octobre prochain, Aracanthe (lien ici) vous invite à célébrer 20 années de création, d’échanges, d’expériences, de rencontres sur le thème de la création artistique.  Le « passage à l’art » c’est ce moment où l’on ose s’affranchir de ses craintes, où l’on enjambe allègrement la barrière invisible supposée séparer les « professionnels » des « amateurs », pour le défi, pour « voir ce qu’il y a de l’autre côté ». Et vous, quand avez-vous fait quelque chose de nouveau pour la dernière fois?

Une question de perspective


« Nous me méditons pas pour résoudre nos problèmes, mais pour qu’ils ne prennent pas toute la place », énonce Christophe André (encore lui) dans « Méditer jour après jour ». Question de perspective, en somme. Or, ce déplacement peut changer beaucoup de choses. Le simple fait de prendre de la distance envers ce qui nous étrangle ou nous obsède permet de regagner l’espace nécessaire à l’action. On pourrait écrire la même chose à propos des vacances. Une amie américaine s’interrogeait, il y a quelques semaines : «pourquoi nous autres américains prenons-nous si peu de vacances » ? Je lui avais proposé, au choix : l’amour du travail, ou la peur du vide ?
Pour nous, français, c’est un temps de repos, mais aussi un temps pour resserrer des liens avec nos proches. Une heure de bricolage ou de jardinage, une balade à vélo, un jeu rapprochent les générations même lorsque la parole est compliquée, les références diverses. De petits actes de solidarité s’improvisent. On veille sur les plus jeunes ou sur les anciens. Comme un photographe s’exerçant à ajuster sa profondeur de champ, les familles et les individus qui les composent trouvent de nouveaux réglages dans leurs relations. Les compromis, soudain, paraissent moins difficiles. Ce que l’on capture alors, il faudrait penser à le ressortir en hiver, car c’est à cette source que nous pouvons puiser, parfois, la force d’accomplir des choses extraordinaires.

Au pays d’abondance ou les super réserves


Ma voisine m’a regardé bizarrement en me voyant revenir du supermarché avec HUIT bouteilles de shampoing.

J’ai songé un moment lui expliquer l’exercice de coaching sur les super-réserves et puis, non. Je crois qu’elle a aimé les mandarines que je lui ai offertes juste avant de partir pour Séville.

L’idée n’est pourtant pas si compliquée à expliquer : il s’agit de transformer un sentiment (anxiogène) de pénurie en appréciation (jouissive) de l’abondance. Notre professeur de coaching, Nicole de Chancey, nous avait ainsi suggéré d’aller, délibérément, dans le sens de l’exagération, juste une fois, pour faire l’expérience de l’abondance.

En mettant ainsi l’accent sur le ressenti, sur l’appréciation plutôt que sur le manque, elle nous donnait un magnifique pouvoir sur nos vies.

On peut faire le même exercice avec les témoignages d’amour, d’amitié ou d’affection. Les personnes en déficit d’estime de soi pourront demander, sans honte aucune, des « douches de compliments ».

Vous n’osez pas? Pensez au plaisir que ce serait de recevoir, en toute simplicité. Prenez-le comme un jeu, et amusez-vous bien.

Et vous, qu’avez-vous en abondance?