La ville-corail se régénère et nous accueille,
Sur le récif croissant de notre histoire,
Augmentée de nos rêves.
Son opéra diffuse les amours symbiotiques de Polype et de Zooxanthelle.
Le Sauvage y prospère dans les friches, les interstices, les voies abandonnées, en lisière des parcs.
On y voit parfois des animaux relocalisés,
De ceux qui font de tout espace un territoire, et du silence une opportunité.
Renards trottant de nuit, faucons planant entre les tours de Notre-Dame, rats, punaises, et ces chers moustiques porteurs de maladies nouvelles, dangereusement exotiques.
L’Humain, qui s’y croit seul, s’extasie lorsqu’il les rencontre, ou réclame à hauts cris qu’on les anéantisse avec la rage d’un propriétaire découvrant, au matin, des inconnus dans son salon.
D’autres, plus sages, pensent à déposer une coupelle remplie d’eau sur leur balcon, les jours de canicule, avec la tendresse attentive qu’on a pour ses parents âgés. Les mésanges assoiffées viennent y boire sans crainte.
Ainsi se nouent, se renouent, des liens défaits par la défiance et la cruauté.
Mésanges, martinets, verdiers, chardonnererts: le chant choral qui s’élève alors de toutes parts, au-dessus des toits, dans l’air frais du matin, nous remplit de gratitude.Nous levons la tête pour contempler le ballet des hirondelles,
Et nous nous rappelons avec joie que nous sommes cette partie de la ville qui s’est mise un jour à aimer.
Bonjour,
…et merci Robert. L’Esprit n’a pas oublié que tout et son contraire cohabitent depuis l’aube des temps. Je me rappelle sans crainte que demain est lié à aujourd’hui, comme le jour suit la nuit…aussi vrai que son contraire l’est aussi ! Alors vagabondant de lumières en obscurités, notre spirituel allié s’accommodera de tant de nuances, qu’il imaginera comme ses guides pour évoluer plus sereinement. Et dans ses respirations conscientes, son incarnation arrêtera parfois le temps d’un été caniculaire, son observation sur la froide beauté de son monde. Ainsi va l’Homme, ainsi va l’Esprit.
Hendrick
Bonsoir
oserais-je rappeler que le monde est cruel, parce qu’il est survie ! Et je crois qu’il faut encore aller plus loin dans cette conquête, nous ne sommes pas sortis d’affaire. Mais ne pourrait-on pas mener cette « guerre » dans l’amour, la bienveillance, la précaution, le soin du monde qui nous entoure. Vaste dilemme ! Binaire. L’amour et la haine, le plaisir et la souffrance, la vie et la mort, tout se mêle et se trouve ainsi réuni sur un même autel ! Est-ce le fruit de l’énergie de nos gênes dans lesquels un peu de rondeur ovulaire apporterait sans doute ce qui semblent leur manquer.
Dieu que le monde est complexe, beau, enthousiasmant, laid et effrayant en même temps. Que cette question que tu poses est complexe ! L’été n’y suffira pas, dommage !(-:!
M