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Derrière la magie (car des roses il y en a)


Nous connaissons tous des personnes agréables, et qui gagneraient à être connues, dont le rayonnement souffre d’un prénom ridicule ou difficile à prononcer. Proust aimait créer de tels personnages, dont le nom malsonnant s’accordait mal avec une âme éprise de musique et sensible aux émotions qu’elle procure (madame de Cambremer).

De même, le nom à consonance magico-manipulatrice de la PNL (Programmation Neuro-Linguistique) constitue un obstacle à l’appréciation d’une discipline qui n’a rien d’ésotérique, et qui doit tout à la simple observation de grands praticiens légendaires, tels Milton Erickson ou Virginia Satir. Milton Erickson pensait que toute personne possède en elle-même les ressources nécessaires pour se guérir, trouver la solution à son problème spécifique ou atteindre son objectif.

La PNL nous enseigne, et surtout nous permet d’expérimenter que nous sommes libres, à tout moment, de choisir notre état émotionnel, les couleurs dont nous voyons notre vie. La liberté que donne le fait de disposer d’une plus large palette d’options constitue en soi une « raison raisonnable et suffisante » d’essayer. Car la PNL, c’est avant tout un outil, un simple outil au service d’une démarche plus complète qui s’appelle le coaching.

S’il y a manipulation, elle est du même ordre que celle à laquelle Proust soumet son esprit lorsqu’une gorgée de thé, prise un soir d’hiver, lui ouvre les portes d’un monde qu’il croyait perdu à jamais. Le début de la Recherche fournit une formidable description des états « associé » et dissocié », lorsque nous sommes ou non connectés à nos émotions profondes.
« …Mais sentant mon esprit qui se fatigue sans réussir, je le force au contraire à prendre cette distraction que je lui refusais, à penser à autre chose, à se refaire avant une tentative suprême. Puis une deuxième fois, je fais le vide devant lui, je remets en face de lui la saveur encore récente de cette première gorgée et je sens tressaillir en moi quelque chose qui se déplace, voudrait s’élever, quelque chose qu’on aurait désancré, à une grande profondeur; je ne sais ce que c’est, mais cela monte lentement; j’éprouve la résistance et j’entends la rumeur des distances traversées. » Proust, A la Recherche du temps perdu. (citation complète plus haut dans le blog)

Il y a quelque chose, dans « la rumeur des distances traversées », qui fait penser à la nouvelle hypnose de Milton Erickson, un thérapeute extraordinaire. Proust, avant les chercheurs, avait perçu combien le souvenir est malléable, et deviné qu’il nous est possible de le modifier à volonté pour en colorer différemment nos vies présentes, comme un film que l’on repasserait en noir et blanc, puis en sépia, en accéléré ou au ralenti. Cela nous paraît magique, parce que c’est puissant.

Il faudrait parler aussi de la joie, du rire libérateur qui nous reconnecte à la fraîcheur, à l’imagination sans limites de notre enfance, comme un dessin animé. De Proust à Tex Avery, le raccourci peut sembler brutal. C’est que la vie ne prend pas toujours le temps de ménager les transitions. A chacun de remettre un peu d’ordre au montage. Assumons la responsabilité du « final cut ».

L’apprentissage commencé en octobre dernier se termine ce soir, et ce sera comme un petit deuil à faire avant de se tourner vers l’avenir, vers les autres et leur soif de mieux-être. Merci à Alain Cayrol, à Nicole de Chancey pour leur enseignement plein d’expérience, de bienveillance et d’humour. Merci à tous les coachs pour la générosité des partages. Merci pour le courage, la diversité, la fantaisie créative des uns et des autres. Laissons monter en nous la saveur mystérieuse et l’espièglerie.

Car pendant que nous sommes assis derrière notre écran, les mains sagement posées sur le clavier ou manipulant la souris, tandis que les enfants grandissent, en arrière-plan, s’éveille un gros minet dont les pattes fourmillent d’une furieuse envie de se mettre à courir tout autour de la pièce en miaulant d’excitation.

Prochain article sur BuencaRmino : la bibliographie du coach et PNListe.

Hypnose ericksonienne : http://www.biosynergie.org/pages/hypnose.htm

PNL 24 Windsor 2 milliards


On a beau être coach, on n’en est pas moins fan » s’exclame Raymonde au moment où la nouvelle Windsor émerge de la Rolls Royale, tout de blanc vêtue. Le monde entier regarde, hypnotisé. Ca tombe bien, aujourd’hui c’est le cours d’hypnose ericksonienne. « Ma voix t’accompagnera« , susurre le présentateur en digne héritier des anciens conteurs.

Allez-donc mobiliser les intelligences, quand le monde entier n’a d’yeux et d’oreilles que pour les nuances de dentelle blanc cassé. C’est l’heure où deux milliards de terriens scotchés devant leur télé se fichent pas mal de savoir pourquoi le poulet met en danger sa life en traversant la road. Et s’il se fait écraser par la Rolls des Windsor, ça lui fera les pieds.

Les mots me manquent pour décrire ce qui s’est passé ensuite. Alain, puis Nicole, puis le cobayes sont entrés dans la lumière. Ils en sont ressortis après d’intenses négociations avec les extra-terrestres, menées avec tact et diplomatie par des personnes dont je dois taire le nom. La PNL est une expérience indicible.

Les trois mentors en concert tentent comme ils peuvent de résister à la concurrence de William et Kates. Peu à peu, chacun reprend ses esprits.

La PNL, c’est la caverne d’Ali Baba honorant les quarante valeurs.Avec de tels trésors, il y avait largement de quoi payer la rançon; toutes les otages ont été libérées.

Aux esprits grincheux qui trouvent qu’on pourrait tout de même dire des choses plus profondes sur un pareil sujet, je réponds, tel le colibri : « On fait de son mieux. J’aimerais bien vous y voir. Vingt quatre milliardièmes de part d’audience, face à la concurrence déloyale des Windsor, c’est déjà pas si mal ».

Quand au poulet, la dernière fois qu’on l’a vu, il hésitait au bord d’une route en picorant son ombre, malgré les encouragements de ses trois poulets-mentors.