Le territoire c’est le monde


 

Mouette Sans Frontières

 

Le temps d’un été, la Mouette Sans Frontières s’est posée dans la Sarthe, mais le reste de l’année, son territoire, c’est le monde.

Justement, on voulait vous parler d’Antoine Grumbach qui nous a fait respirer un grand bol d’air l’année dernière avec sa vision d’une métropole Paris-Seine étendue d’un large trait de crayon jusqu’à la mer. A l’époque, le projet n’a pas suscité l’enthousiasme : une métropole de 200 kilomètres de long, quand on n’arrive déjà pas à franchir mentalement le boulevard périphérique, ça fait peur. Comme tous les intramuriens (parisiens intramuros) confrontés à une idée qui dépasse leur entendement, on sourit, on hausse les épaules et on passe au sujet suivant. On avait tort. Ouvrir la métropole sur le grand large, aller chatouiller Londres et Rotterdam sous les bras, piquer des conteneurs à Anvers et créer au passage des milliers d’emplois qualifiés, cela mériterait déjà de retenir l’attention. Mais il y a plus piquant : c’est l’idée de réinventer la France à partir de sa façade maritime.

Or la Mouette Sans Frontières, quand on prononce le mot « réinventer », elle plonge!

Le renversement de perspective fondamental qui sous-tend le projet « Seine Métropole » nous invite à penser le territoire de la France dans sa relation avec reste du monde, et non plus dans une vision d’homogénéisation centralisatrice héritée de la révolution française, et ça c’est vraiment… révolutionnaire.  Sortir de l’opposition traditionnelle capitale-province pour penser « hub », flux, réseaux,  faire la mise au point sur ce qui bouge et non plus sur les valeurs terriennes chères aux ânes du Poitou, voilà une belle vision pour la capitale en XXL.

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