Au jardin du Luxembourg, le temps se dépose en couches successives que perce un coeur joyeux, ignorant de tout ce qui n’est pas son bonheur. Hier, ayer, ailleurs n’est rien. Demain passe comme une ombre, no es nada, revoici le ciel bleu. On est au coeur du monde. Il faut se faire un coeur de lion pour dévorer le jour, saluer la dignité des reines. On cherche en vain la statue de Pina Bausch, elle aurait toute sa place ici, face au soleil, sur la terrasse, et ses danseurs déployés autour du bassin défileraient avec les saisons. Que d’amour dans leurs yeux, leurs visages, les mots et puis surtout les corps. Danser la vie. Baila, Pina, baila, sonst sind wir verloren. Danse, ou nous sommes perdus. Le centre du monde est ici, bien caché. Tenir la main donnée. Capturer cela pour toujours, et le reste est nuages.
(Réponse de la PNL à Deleuze: le contraire de la déterritorialisation, c’est l’ancrage.)