Au départ, la cendre et le cri
On n’y coupe pas, le frémissement contenu
Les arbres nus comme des bronches
Pour capturer le bleu du ciel
La cascade sous l’écorce
Et la floraison tremble :
Toute une fourmilière
Courant sur les branches
Une chanson mûrissant
Jusqu’à la plénitude du fruit
Le vieil or tombe en octobre
Avec un bruit blet
On cherche alors le goût
De la sève, on l’a
Sur le bout de la langue,
Et puis trois petites pommes rouges qu’on interroge
Une idée perce
Après, tout recommence
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Mais que c’est beau, l’automne. Cette année peut-être encore plus. Ecouter comme on respire, comme on boit. Ce matin le vent venu de la Normandie jette une pluie de feuilles jaunes à travers la rue soudain calme, enrichie de tout cet or. Je jurerais sentir une odeur de pommes.