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Estime de soi : l’important c’est d’agir


Des très belles rencontres ces deux derniers jours au OuiShareFest, le festival de l’économie collaborative (lien ici)  qui se tient au Cabaret Sauvage, dans le Parc de la Villette. Un petit article ici qui résume en quelques lignes l’importance de  ce mouvement et pour une fois que cela se passe à Paris on ne va pas bouder son plaisir. Merci à Jérôme Veil et à mes amis de Transition Network (http://transitionparisidf.fr/) mots clés : re-localisation, coopération, résilience.

Le prochain grand rendez-vous de ce type sera celui des Makers en juin : http://www.makerfaireparis.com/les-makers/ où l’on s’aperçoit que Paris et la France bouillonnent littéralement d’activités créatives, innovantes et surtout d’une immense envie de faire des choses concrètes!

Voir aussi les Open Bidouille Camps https://www.flickr.com/photos/nuridao/sets/72157631607008890/ et un grand merci à Ophélia Noor pour m’avoir ouvert les yeux sur ce phénomène fascinant.

Car oui, pour rester dans la continuité des deux articles précédents, rien de tel que l’action concrète pour booster l’estime de soi, individuelle mais aussi collective.

Le pouvoir c’est d’agir, ensemble c’est encore mieux.

bonne fin de semaine,

co construction

Robert de Quelen

Bon anniversaire David (4/5)


Je regrette aujourd’hui de n’avoir pas offert, ici même, un public au dialogue de David Pini et de Frankie Pain. Ses mots simples et touchants dans le livre d’or. Il aurait fallu plus d’audace, à l’époque, obtenir l’autorisation de faire vibrer ce lieu. Qu’aurait-il mis en scène ? Les Bonnes ? Le Balcon ? Quel son, quel éclairage ? Au coucher du soleil : Andromaque, Iphigénie, Bérénice ?

« Dans un mois, dans un an, comment souffrirons-nous
Seigneur, que tant de mers me séparent de vous
Que le jour recommence et que le jour finisse
Sans que jamais Titus puisse voir Bérénice;
Sans que de tout le jour je puisse voir Titus. »

Donner à entendre la mélodie de la langue française, harmonieuse et pleine de mélancolie: lorsque le vent remue les branches des peupliers dans l’avenue, je crois entendre les paroles de la reine en exil, accompagnée par le chant des grillons, minuscules repères sonores délimitant l’espace.

Et puis, pour le contraste, aller chercher d’autres musiques, Nothing Compares dans la version de Jimmy Scott, les compilations d’Almodovar, les grands américains, les Russes.

Comme une poursuite au théâtre, l’ombre des croisillons court sur la pelouse, franchit la douve et vient mourir dans le feuillage du noyer, tout au fond du jardin, après avoir accroché la spectrale balustrade. Sans la vibration de la voix que nous donnent les acteurs, la langue est peu, si pauvre, un chauffe-eau houellebecquien.
Loin, très loin à l’horizon, un trait de lumière délimite une masse obscure, comme un disque éclairé par en-dessous. Il se peut après tout que la terre soit réellement plate et que son extrémité se situe à quinze kilomètres d’ici, juste après Bonnétable. C’est ainsi que l’on se représentait le monde au début du quinzième siècle, en ce temps dont si peu nous sépare, puisque l’absence totale de lumière abolit la conscience du présent. Les voitures qui passent au loin, sur la route, franchissent un espace intergalactique comme les vaisseaux de l’Empire dans les romans de science-fiction que je lisais dans cette chambre à quinze ans.

Un bruit d’interrupteur, on vient d’éteindre la lumière du grand escalier. Le noir avance d’un coup jusqu’à la balustrade et repousse le pigeonnier dans la nuit vague où l’on devine encore à peine sa forme un peu plus pâle. Il n’y a plus que ma chambre d’éclairée.

Dans un tel espace, on peut tout penser. Rien ne vient arrêter l’élan de l’imagination. Rêver plus grand ! Le saut d’une carpe dans la douve indique sa présence dans l’espace devenu conceptuel : tout à l’oreille. Une toile de fond sonore se dessine, comme dans la méditation de l’écoute.

Les pas de M… et K… dans le grand escalier, la vie revient à mon étage, comme un cœur qui se remet à battre. Je ferme les volets. Plus aucune lumière ne filtre à présent, le château va traverser la nuit comme un cargo géant fend les mers, une poignée de marins en son cœur, et moi je vais dormir aussi, un homme en transition dans un monde en transition.

 

 

 

Demain, j’ouvrirai la fenêtre

 

 

 

La démarche AVARAP


La démarche AVARAP, concue pour aider des cadres en transition, rejoint celle du coaching. Dans les deux cas, l’objectif est d’aider les personnes à se prendre en charge et réussir leur projet professionnel ou leur projet de vie. Dans le cadre de l’AVARAP, les ingrédients de la réussite sont la méthode, la discipline individuelle et collective ainsi que la solidarité du groupe. En coaching, ce sont les techniques utilisées par le coach et sa capacité à créer du lien pour encourager le client, l’aider à y voir plus clair. Ce blog est né dans le cadre d’une telle démarche,  journal de bord où consigner les réflexions liées aux diverses étapes de la méthode AVARAP :  miroir et préparation à l’ADT, un atelier au cours duquel les « compagnons d’AVARAP » proposent le plus grand nombre possible de pistes, notées sur des post-it, afin d’ouvrir largement l’éventail. (Du post-it comme fil rouge d’Ariane pour sortir du labyrinthe de nos vies professionnelles compliquées?)

La finalité de l’exercice est de prendre une décision, de choisir une voie et de fournir matière à inspiration pour les autres membres du groupe. Par souci d’efficacité, il est important de n’éluder aucun des doutes qui peuvent surgir à propos d’un projet, dans le but de les examiner avec réalisme et de les réfuter avec la plus grande résolution.

Mais pour réussir, pour tenir la distance, il est important de soigner son équilibre de vie, prendre le temps de méditer, de se former, d’aimer la vie. Extrait du blog de Jacques Attali, dans l’Express : « Les vacances devraient permettre de s’adapter aux révolutions qui approchent. Dans les quelques semaines qui nous séparent encore de cette rentrée de tous les dangers, le mieux est encore, pour chacun, de retrouver des forces, de rire, de se reposer, d’écouter de la musique, de tisser des liens avec les autres et de réfléchir à son destin dans ce monde de plus en plus difficile.  (…) Réfléchir à la façon de s’y préparer suppose bien des mutations mentales et logistiques. Qui a vraiment réfléchi au meilleur usage qu’il peut faire, pour lui et pour les siens, des années qu’il lui reste à vivre? Qui a vraiment conscience de la dictature du mouvement qui approche? Qui se prépare à être au mieux de lui-même, formé, en éveil, mobile, à l’écoute des menaces et des attentions des autres? Qui pense vraiment à devenir lui-même, c’est-à-dire à ne pas rester ce que les autres décident pour soi? »

Ce journal participe d’une telle démarche de préparation, et c’est plus facile, ou moins difficile, ensemble que seul.