Archives de Tag: art

Une visite au musée


Pour bien commencer l’année, pas de texte aujourd’hui, juste des images du musée Guimet, qui rayonne de toute la beauté de l’Asie en plein coeur de Paris. Replacer la culture et l’art au coeur de la vie, pour vibrer avec plus d’intensité, pour s’émerveiller, pour se laisser surprendre. Pour ces sourires bouleversants.Guimet_2401

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There has been a unique moment in human history when Western (Greek-macedonian) sculpture met Eastern spirituality. The place was Gandara, spreading across Afghanistan and Pakistan. The era : between 1st and 3rd Century after Christ, 8th Century after Buddha. Paris, musée Guimet

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Buste féminin émergeant d’une draperie, VIIème siècle, terre, monastère de Fondukistan, Vallée du Ghorband, Afghanistan, Musée Guimet

Au coeur du monde ou le repos pendant la fuite en Egypte (reprise)


L’art ne console pas toujours, mais lorsqu’il expose la vie sans dissimuler ce qu’elle a de plus sauvage, il nous donne une chance de reconstruire un jour quelque chose sur de la vérité. A l’été 2011, une saison s’ouvrait, pleine d’étrangeté. Je souhaite aujourd’hui partager cette réflexion avec mes nouveaux lecteurs (et nouvelles lectrices).

BuencaRmino

Il y a plusieurs façons de tourner une page. Mais pourquoi vouloir clore un chapitre, une saison? Pourquoi ne pas ouvrir sur ce qui vient? Glisser d’une saison dans une autre avec la grâce d’un amant furtif qui s’en va voir ailleurs. « Quand on aime, il faut partir » (Blaise Cendrars, Au coeur du monde).

Étrange été. Plus légers, plus enclins à bouger, nous redevenons nomades. « Nous avançons dorénavant vers l’avenir comme le feraient des immigrants qui ne connaissent ni la langue ni la grammaire du monde vers lequel ils cheminent. » Jean-Claude Guillebaud, la vie vivante. Banalité? Pour le savoir, le mieux, c’est encore de passer de l’autre côté du miroir, dans le regard de l’autre. Voir ce qui tient, ce que l’on refuse, et ce qui n’en vaut pas la peine. Tout un été pour faire le tri. On peut même rire. Sauf de la Syrie. Comment…

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Aimer la main ou pourquoi dessiner


Je re-poste cet article, témoignage de l’expérience du dessin dans l’atelier Aracanthe qui fêtera ses vingt ans le 4 octobre prochain, au théâtre de l’Orillon. Venez nombreux à partir de 15h00! Dessins, performances, lectures, musique, vidéos, le programme est riche. Infos ici : http://www.aracanthe.org/

BuencaRmino

Pourquoi dessiner, demande le blog du dessin?

« Nous assistons aujourd’hui, dans l’art dit contemporain, à la disparition progressive du faire au profit du questionnement sur le faire » feint de s’étonner Nicole Esterolle dans un article à l’humour corrosif sur Alternatif-art.com

Et de continuer : « Aujourd’hui, on ne peint donc plus, on convoque, on interpelle et on questionne la peinture dans ses rapports avec à peu près tout. On interroge l’art à fond, on fait ce que Jean-Philippe Domecq appelle de l’art sur l’art, on cérébralise au maximum. »

Voir en contrepoint la démarche de Basquiat, qui savait bien que l’art se fait d’abord avec la main, qu’elle engage le corps et tout l’être au coeur du monde contemporain, et que sans elle, nous sommes perdus.

pourquoi dessiner, demande le blog du dessin? Dans la vraie vie, certains jours, on se demande ce qu’on est venu faire dans cette galère. L’atelier…

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Sortez tatoués


La file d’attente qui s’allonge devant l’expo « tatoueurs tatoués » au Musée du Quai Branly confirme nos intuitions et le savoir-faire marketing des organisateurs. En choisissant ce thème faussement décalé (en ce lieu, supposé dédié aux arts premiers) et réellement branché, ils ont réussi leur pari d’attirer un nouveau public.

Au passage, on redécouvre la collection permanente et son spectaculaire accrochage :IMG_5197

L’itinéraire entraîne les visiteurs à travers un voyage dans le temps et dans l’espace, de continent en continent, jusqu’au vingtième siècle où les diverses traditions se rencontrent pour donner naissance à un art d’aujourd’hui, détaché de son origine infamante (bagnards, prostituées), militaire, ou sacrée (tatouages des peuples mélanésiens). A partir de la seconde moitié du vingtième siècle, les artistes japonais, polynésiens, américains, japonais commencent à échanger des motifs. Les compositions toujours plus complexes intègrent des éléments disparates, abstraits ou figuratifs dans un même souci de valoriser le corps et de le singulariser. La BD, la culture manga, les arts traditionnels se rejoignent, donnant naissance à un foisonnement de nouvelles formes. La peau devient un nouveau médium, le corps est simultanément oeuvre et support. L’inscription dans le corps est probablement l’une des raisons pour lesquelles cette nouvelle forme d’art suscite une telle fascination auprès d’un public toujours plus large et « mainstream ». Chacun peut se l’approprier, pas besoin d’être un expert, un connaisseur. Il suffit de quelques centimètres carrés de peau pour faire partie de cette « communauté » mondiale.
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L’uniformisation des cultures n’est cependant pas totale, bien au contraire. La diversité demeure et même s’amplifie, car certains peuples ou certaines communautés (les Kalingas des Philippines) y trouvent un moyen de réaffirmer leur identité tout en renouvelant son expression. Des micro-communautés se constituent en fonction des thèmes traités, des goûts et des appartenances.

On est bien dans l’universel fragmenté qu’évoque Frédéric Martel dans Smart, son dernier ouvrage. Le journaliste y explore la diversité des usages du web, objet selon lui d’une véritable fragmentation selon des lignes de force culturelles et géographiques.

Cette exposition, comme le livre, rassurera ceux que l’uniformité chagrine : l’avenir est plutôt du côté de la diversité. Sortez tatoués!

Coup de cœur aux artistes Philippins


Les artistes Philippins sont à l’honneur à Sète avec l’exposition de Manuel Ocampo « Manila Vice ». L’artiste et curateur ambitionne de faire de Manille une ville d’art mondiale. Lorsqu’on est familier de la vitalité de la scène créative des Philippines, on ne peut que souscrire et lui souhaiter beaucoup de réussite.

A voir au Musee International des Arts Modestes (MIAM Museum, http://www.miam.org) in Sète, France.

http://www.ambafrance-ph.org/Manuel-Ocampo-s-Manila-Vice-Making,2348

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Et si vous n’avez pas le temps d’aller jusqu’à Sète, ne ratez pas la splendide exposition du Quai Branly : Philippines, archipel des échanges

http://www.quaibranly.fr/fr/programmation/expositions/a-l-affiche/philippines-archipel-des-echanges.html

les bonheurs de Sophie


Dessiner Sophie, quel bonheur!

Les autres modèles se content d’enchaîner les poses, avec plus ou moins de bonheur. Avec Sophie Hutin, c’est tout autre chose.

les bonheurs de Sophie

Les bonheurs de Sophie 2Cette façon coulée, glissante, infiniment émouvante qu’elle a de passer, non d’une pose à l’autre, mais d’un état dans un autre, et de nous entraîner dans sa respiration.

les bonheurs de Sophie 3L’énergie passe, électrique, il y a dans ses transitions la puissance contenue d’un riff, improbable rencontre entre le punk et la danse butÔ. Parfois, son corps se recroqueville, elle nous regarde en coin, malicieuse. Puis sa colonne vertébrale se déploie, ses bras se tendent, s’approprient l’espace.

Je voudrais avoir suffisamment de vélocité pour pouvoir croquer le mouvement continu dans lequel elle cherche sa pose, la bouche au bord de dire, puis c’est le corps entier qui parle.

L’atelier se remplit d’une joie sereine, palpable, évidente. je m’approprie la phrase de Seth Godin : « art is not in the eyes of the beholder, it is in the soul of the artist ».

Sophie est une très grande artiste.